Religion, langue et culture

Aux premiers jours de Sudbury, le gens se préoccupent avant tout de survie; la communauté se développe principalement dans une atmosphère d'entraide et de bonne entente. Des évènements d'envergure mondiale, nationale ou provinciale vont modifier les rapports entre les divers groupes ethniques, même à l'intérieur de l'Église catholique.

La famine en Irlande donne lieu à une vague d'immigration au Canada.  La population catholique, jusqu'ici principalement canadienne-française, est radicalement transformée. Le même phénomène affecte la composition du clergé catholique.  Canadiens français et Irlandais unissent leurs efforts pour le droit à l'éducation catholique mais sont divisés sur la question linguistique.

Les immigrants en provenance d'Europe sont de plus en plus nombreux.  De cultures et de croyances très diverses, ils voient dans la vie paroissiale un moyen de préserver non seulement leur foi mais aussi leur culture. En général, ils obtiennent l'appui du clergé francophone qui se reconnait dans ces aspirations alors que le clergé anglophone croit que la vie paroissiale doit favoriser l'intégration des nouveaux arrivants à la communauté en place.

Avant même l'ouverture de la voie ferrée aux trains passagers, un convoi militaire spécial passe dans la région en route vers l'ouest pour mâter la rébellion de Louis Riel.

Lorsque le gouvernement du Manitoba abolit le financement public des écoles séparées en 1890, la question scolaire du Manitoba fait régulièrement les manchettes des journaux et inquiète la population catholique.

En Ontario, l'anglais devient une matière obligatoire en 1885; puis, en 1890, il devient la langue d'enseignement; en 1912, le règlement 17 limite l'enseignement du français aux deux premières années du primaire.   Ce règlement touche particulièrement les écoles catholiques bilingues ou de langue française.

En 1917, la conscription aura un effet divisif sur la population selon le degré d'attachement aux divers pays d'origine ou d'enracinement en terre canadienne.

Le clergé en place, soit à l'échelle paroissiale, soit à l'échelle diocésaine est en mesure de favoriser l'un ou l'autre groupe ethnique par le recrutement de prêtres seculiers, par l'appui de projets de construction ou par le soutien d'associations. Donc, phénomène inhabituel, c'est souvent la détermination des paroissiens qui fournira l'impulsion nécessaire à la fondation de nouvelles paroisses catholiques, surtout si elles sont à caractère ethnique.

 

Information compilée à partir de 75e anniversaire du diocèse du Sault Ste-Marie 1904-1979, Fondateurs du Diocèse de Sault-Sainte-Marie, La Paroisse Sainte-Anne des pins de Sudbury (1883-1940), Aperçu sur les origines de Sudbury, et Paroisse Sainte-Anne de Sudbury.

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