Du début des années 1880 à celui des années 1890, les femmes peuvent pratiquer bien peu de sports. Les dames ne peuvent pratiquer que des sports socialement acceptables, comme le tennis et le golf. La plupart du temps, on considère ces sports comme des passe-temps de la classe supérieure, et ce ne sont pas toutes les femmes qui se plaisent à les pratiquer.

À cette époque, les femmes sont toujours les bienvenues à titre de spectatrices aux évènements sportifs masculins et on croit que c'est un grand signe de succès si de nombreuses dames assistent aux matchs.

Les femmes ne participent pas aux sports au niveau national avant 1885, alors qu'on construit la bicyclette « de sécurité ». Les femmes peuvent tout à coup être plus actives et on les voit souvent se promener à bicyclette dans la ville. Soudainement, la mode féminine change afin que celles-ci puissent se servir d'une bicyclette, supprimant l'habillement qui gêne le mouvement. Cela encourage les femmes à être plus actives physiquement et à mettre sur pied leurs propres équipes et ligues sportives.

Le premier évènement sportif non traditionnel pour femmes à Sudbury est un concours de tir au fusil, à l'automne 1895. Cinq femmes participent à ce concours et une grande foule y assiste et s'émerveille de l'adresse au tir de ces femmes.

Au début du XXe siècle, les Sudburoises jouaient déjà au hockey, au basketball et même au baseball. Durant les années 1920 et 1930, on organise des compétitions entre les villes et des championnats provinciaux de sports féminins.

Les femmes qui participent à ces jeux non traditionnels sont souvent appelées « garçons manqués », méprisées et ridiculisées. Par contre, leur engagement et leur esprit inébranlables incitent d'autres femmes à faire de même, en dépit des opposants et des images négatives liées aux athlètes féminines. Leur courage et leurs prouesses sportives ont ouvert la voie aux athlètes féminines douées d'aujourd'hui, afin qu'elles puissent se mesurer à des athlètes du monde entier.